Jeune Monarque

Publié le par Oarystis

Sur une ville improbable arrive un jeune monarque
Qui ne veut pas de ce pouvoir qu'on lui confère
Et rêve d'une insouciance que les autres lui volent
Il joue des gens comme l'enfant de ses jouets
Accepte de se laisser abuser par la flatterie
Et de ne pouvoir vivre selon ses propres voeux
Son mutisme florentin l'aide à diviser pour régner
Tous restent muets par peur de son extravagance
Et n'osent pas dire ce qu'ils ne pensent déjà plus
Ils lui font cour obséquieuse et respectueuse
Même s'il n'est pas de respect dans la crainte.
J'ai visité cette ville lors d'un rêve sibyllin
Ses rues sont droites à défaut de ses esprits
L'air y est si pur que l'on en croirait mourir
Son architecture est souple et sans miroirs
Qu'y vienne la nuit et la cité se transforme
Les uns se gorgent d'agapes gargantuesques
Les autres ou les mêmes revivent résignés
Les illusoires délices de la fatale Capoue
Ayant renoncé à marcher sur le palais romain
Pourquoi dire ici qu'ils sont ainsi résignés
C'est les croire plus courageux qu'ils ne sont
Mais qui suis-je pour les accabler les blâmer
Je ne suis le héros d'aucune insurrection
Pour leur reprocher leurs têtes inclinées.

PLB2011. 2 Janvier

Publié dans Poésie

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